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Nature et terroirs

L'espace dunaire 

La commune d’Annoville possède un patrimoine naturel exceptionnel : la totalité de son littoral, soit 2 kilomètres non urbanisés, est constitué d’un massif dunaire de 90 hectares.Ces dunes littorales sont appelées localement "mielles".

Terrain communal, il a été classé au titre des sites par arrêté ministériel du 18 mars 1966, à la demande unanime de la municipalité, exprimée dans une délibération « considérant que les lotissements qui se succèdent sur tout le littoral coutançais imposent la nécessité de sauvegarder dans son état naturel un des sites les mieux conservés de la région ».

En 1994, une convention de gestion relative à la protection et la mise en valeur du site a été signée entre la commune d’Annoville, le Conservatoire du littoral et le Syndicat Mixte des Espaces Littoraux de la Manche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La zone nord de l’espace dunaire d’Annoville © Conservatoire du littoral

 

Le Conservatoire du Littoral précise que ce « massif dunaire est formé d’une zonation longitudinale classique avec la dune embryonnaire, la dune blanche à oyat et chiendent des sables, la dune grise à pelouse rase, les dépressions humides, avec le recensement de huit mares en eau temporairement, et enfin, la dune boisée ou en phase de boisement. Vient ensuite le marais d’Annoville, d’une grande richesse écologique avec ses prairies humides et ses plans d’eau. »

La quiétude du site des dunes et marais d’Annoville est favorable aux oiseaux (tadornes, passereaux etc.)

La dune à Oyat caractérise le site… D’autres plantes l’accompagnent, tel que le Gaillet des sables, le Gaillet, le Chardon du littoral, l’Euphorbe du littoral, le Liseron des dunes, l’Elyme des sables, la Giroflée des dunes, la Fétuque rouge des sables, la Silène de Thore ou la Luzerne maritime. 

Le site des dunes et marais d’Annoville s’inscrit depuis 2007 dans le réseau Natura 2000 via son intégration dans le site Littoral Ouest du Cotentin de Bréhal à Pirou. (http://littoral-normand.n2000.fr/). »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous l’ancien régime, les mares, marais, landes, dunes, garennes et janières (là où pousse le « jan », l’ajonc) sont des terres « communes » laissées en friches où tout le monde peut y mener paître ses bêtes et y prendre du bois, aussi bien les paysans que le seigneur. À la Révolution, la plupart de ces terres deviendra les « communaux ». C’est l’origine de la propriété communale du massif dunaire.

 

Des milieux et des paysages très diversifiés

 

A l’ouest de ce massif dunaire, une vaste plage de sable fin découvre à la marée descendante des bouchots à moules et des parcs à huîtres. Ils ont remplacé des « pêcheries », vastes palissades tournées vers le large qui permettaient aux habitants de piéger le poisson à marée descendante. Il en existe encore une dans la commune voisine de Hauteville.

 

 

 

Une pêcherie à Annoville / carte postale première moitié du XXe s. / Coll. privée

 

La vaste plage d'Annoville prolonge le massif dunaire protégé

 

 

 

 

 

 

 

 

Bouchots à moules et parcs à huîtres constituent l'activité des "paysans de la mer". Respectez leur travail !

À l’est du massif dunaire, un marais occupe une dépression dans laquelle s’accumule l’eau douce provenant du ruissellement de l’eau de pluie et des nappes phréatiques de surface. À partir du XVIesiècle, un assèchement du marais est engagé pour gagner de nouvelles terres et cultiver des légumes sur ces terrains sableux. Le canal du Passevin, parallèle au rivage est créé. Il se déverse plus au nord dans le havre de la Sienne. 

En 1765, dans sa Géographie, Dumoulin précise « une belle grande mare d’eau douce, où l’on prend des bonnes carpes et autres poissons ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le marais d’Annoville

Toujours plus à l’est, au-delà des prairies humides, le centre de la commune, sillonnée par la route départementale, semble avoir été depuis longtemps une « campagne » découverte propice aux champs labourés. En 1698, Annoville est décrite comme « un terroir propre à orge et lentilles : pas de plant (de pommiers) et encore moins de prairies ». C’est encore aujourd’hui un terroir de cultures maraichères.  

 

 

 

 

 

 

 

Enfin à l’est, jouxtant les communes d’Hérenguerville et de Quettreville-sur-Sienne, se développent des parcelles bordées de haies et autrefois plantées de pommiers, paysage traditionnel du bocage normand.

 

 

 

 

Ainsi, Annoville présente une grande diversité de micro-terroirs et de paysages construits par des générations d’habitants qui ont exploité, valorisé ou préservé un milieu naturel littoral très original.

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